vendredi 30 septembre 2011

Le prix Nobel de la Paix 2011 : Une polémique sur les nominations


  
Suite à la polémique qu’a suscitée la nomination d’une bloggeuse tunisienne comme candidate au prix Nobel de la paix 2011, j’ai tenu à expliquer à ceux qui s’est précipité à s’opposer sans chercher réellement à comprendre. Le prix Nobel de la paix est une récompense attribuée à « la personnalité ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réductions des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix » selon les volontés par testament d’Alfred Nobel (Wikipédia). En d’autres termes, la personne élue doit avoir montrée ses preuves dans la lutte pour la paix, les droits de l’homme, l’aide humanitaire ou encore la liberté du peuple. La nomination des lauréats se fait auprès d’un comité nommé par le parlement norvégien. Et l’élection se fait après débats, discussions des propositions et vote clos. Faut savoir que plusieurs récompenses ont été attribués en dépit du passé, des tendances politiques ou encore des actes intermédiaires du lauréat comme la nomination de Anouar Sadate, Roosevelt ou encore le président des Etats-Unis Barack Obama, qui jusqu’à présent n’a fait que émettre des propos sur la paix et non pas réaliser des actes. Bref, ce qui a mis en cause la définition du prix lui-même, sa crédibilité et sa légitimité. Ceci montre que les arguments diffèrent vu qu’en 1939, Erick Brandt (membre du parlement suédois) a nommé Alfred Hitler pour le prix de la paix, ce qui est absurde, mais à l’époque y avait bien des raisons qui nous échappe. En d’autres termes, si Ben Mhenni, la bloggeuse et cyber-activiste tunisienne, a été candidate pour le prix Nobel 2011 quelque part les arguments et les propositions en sa faveur étaient jusque là convaincant auprès du comité de sélection vu qu’elle est nommée  avec deux autres bloggeurs égyptiens Wael Ghonim et Israa Abdelfattah qui ont fait leur preuve dans les révolutions de leur pays respectifs. Certains ne voient pas vraiment ce qui fait de Ben Mhenni une candidate et se posent des questions sur les oeuvres qu'elle a pu réalisé pour être candidate (je ne vais pas raconter ses exploits, ils vous suffit de faire une petite recherche), d’autres la félicitent, après tout c’est la première Tunisienne candidate Prix Nobel de la paix, chose qui doit nous rendre fières. Et que ce soit Lina, Wael, ou Israa le prix doit être « Arabe ».






vendredi 23 septembre 2011

Connaissez-vous Terriennes ?




Terriennes est un portail dédié à la condition des femmes dans le monde lancé le 31 mai 2011 par  Marie-Christine Saragosse directrice générale de TV5MONDE. Le portail ayant pour slogan "Terriennes : dernières nouvelles de la meilleure moitié de l'humanité" témoigne de la réalité de la condition des femmes de par le monde, dénonce toute sorte de machisme et donne la parole à tous ceux qui ont un mot à dire. Il apporte des informations diverses sur la santé, la politique, l’éducation, la sexualité, etc., en rassemblant tous blogs, supports audio-visuels ou écrits qui traitent de ces sujets afin de les partager et rapporter les activités et les exploits réalisés par les terriennes du monde entier. Plaidoyant pour une égalité des sexes les partisans de terriennes dénonce en premier le terme « droits de l’homme » et opte plutôt pour le terme « droits des humains » en ayan comme argument que le masculin ne représente par l’universel et même les anglais emploient utilise « human rights», nuance.
A travers les vidéos mises sur le site et qui sont imprégnées d’une touche d’humour on voit défiler des réalités et des faits qui sont méconnus voir ignorés par les gens, comme par exemple "65 % des analphabets dans le monde sont des hommes" ou bien "les femmes dirigent 90% des états dans le monde" ou encore "A un travail égal les femmes gagnent plus que les hommes". L’idée n’est pas de déclarer la guerre contre « les hommes » mais simplement d’améliorer la vie des femmes à travers le monde et faire appel à une meilleure reconnaissance de leurs exploits même minim qu’ils soient.


 des vidéos aussi rigolotes mais qui véhiculent un vrai message







Un reportage sur l'action Terriennes 

Vous pouvez visiter le site et avoir plus d’informations :  http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/Terriennes

Ou bien leur page facebook : https://www.facebook.com/terriennes

Ou encore les suivre sur Twitter : avec le hashtag #terriennes


jeudi 22 septembre 2011

Découverte Livre : Tuer le père d’Amélie Nothomb


Passionnés de lecture, fanatique d’Amélie Nothomb voici le nouveau livre (le 21ème) de notre chère écrivaine, paru en édition chez Michel Albin « Tuer le père ». La fameuse écrivaine tant connu par son choix des titres de ses livres (Hygiène de l’assassin, métaphysique des tubes, Antéchrista…) que par son style rédactionnel qui est original vu qu’on assiste même à une invention de mots qui n’existent pas dans la langue française et qui nous rappelle un peu Boris Vian. « Tuer le père » est l’histoire d ’« un jeune adolescent Joe, qui souhaite apprendre l’illusionnisme. Accueilli par Christina et Norman qui font de lui leur fils. Un triangle amoureux se tisse entre les protagonistes sur fond de bluff et des coups de poker. Le jeune Joe s’enferme dans un complexe d’Œdipe tardif et n’aura de cesser de  tuer le père ».
Sachant que le complexe d'OEdipe a été théorisé par Freud comme étant le désir inconscient d'entretenir un rapport sexuel avec le parent de sexe opposé et celui d'éliminer le parent rival de même sexe. 
Le livre est en vente à Tunis dans les librairies suivantes : Milles feuilles La Marsa, AlKitab Avenue Habib Bourguiba et Culturel de Zephyr La Marsa.
J’attends vos impressions fanatiques de Nothomb.

Chômer ou travailler dans un centre d’appels : A-t-on vraiment le choix ?


Depuis 2003 le taux de chômage en Tunisie demeure le même à savoir 14% avec de légères variations qui ne sont pas notables. Et pour nous faire croire que les choses sont entrain de changer  notre ex « Père-Spirituel » alias Zaba a eu le génie d’ouvrir une porte bien grande à un nouveau concept qui à l’époque était méconnaissable et qui est « les centres d’appels ». Depuis les années 2000, ce nouveau type de travail s’est installé en Tunisie en se délocalisant de leurs pays d’origines non pas pour nos beaux yeux mais tout simplement parce que installer une entreprise en Nord d’Afrique coute trois fois moins chers aux entrepreneurs coté allocations, mains d’œuvres et impôts. Le tunisien qu’il soit diplômé ou pas a été attiré par ce que ces boîtes magiques offres. Un salaire assez motivant, des conditions plus au moins agréables, des plans de carrières et une forte de possibilité d’évoluer. Mais faisons un petit arrêt : Est-ce que travailler dans un centre d’appels s’appelle vraiment un travail ? Le téléacteur (celui qui prend les appels) est amené à débiter tout au long de la journée un discours de façon automatique ne laissant de place ni pour exprimer son génie ni de faire preuve de créativité pour recevoir à la fin du mois un salaire et pas plus que ça même pas une reconnaissance pour les efforts qu’il a pu fournir. Parce que dans un centre d’appels la personne est perçue comme un nombre d’abonnements ADSL vendus ou bien un taux de satisfaction client. Et oui le salarié est réduit à une machine à paroles, malheureusement.  Est-ce que ce qui motive vraiment c’est l’aspect pécuniaire ? Est-ce qu’on peut travailler seulement pour l’argent ? L’épanouissement est aussi important pour le travailleur selon un bon nombre de spécialistes. Mais le tunisien a-t-il vraiment le choix ? Certes qu’il sent qu’on l’exploite, qu’on le réduit à une machine, qu’il mérite certainement mieux. Mais en attendant ce mieux, chômerait- il ? Finalement, il n’a pas le choix, quoique les situations puissent changer dans le futur. Sachant que la révolution a été faite pour traiter en premier le problème de chômage. On détient des formules magiques qui rappellent le derniers discours de Zaba mais faudra qu’on fasse preuve d’intelligence et de ruse et exploiter ce qu’on a déjà comme ressources.   

mercredi 21 septembre 2011

Peut-on vivre sans écoles?


Jusqu’à nos jours, l’école est considérée comme le seul lieu ou on peut s’instruire et se cultiver. Porteuse d’une éducation obligatoire et nécessaire à une intégration dans la société, elle est devenue le seul lieu ou l’homme apprend à devenir civilisé.

Mais depuis quelques années, on assiste à une remise en question totale, à une critique acharnée visant l’école comme contenus et modes.

Depuis, certains tous comme Ivan ILLICH rêvent d’une société sans écoles en ayant comme argument « l’école n’est pas le seul endroit ou on peut s’éduquer et se cultiver ».

Chaque matin, le petit garçon se réveille de bonheur, ayant préparé son cartable la vieille, et se précipite pour retrouver le chemin de l’école. Mais un jour, il demanda à son père « Papa ! A quoi sert l’école ? ». Le père le regarda avec un grand sourire « Mon fils, l’école c’est bien, elle est obligatoire pour devenir une bonne personne et aussi pour pouvoir trouver une bonne place dans la société dans le futur ». L’enfant perplexe ajouta « Et monsieur Jacques qui tisse des tapis dans le coin, il n’est jamais allé à l’école, et malgré ça c’est une bonne personne et est intégré dans la société ». L’homme s’étonna et resta sans mots.
L’école, ce lieu aussi sacré qu’une église a été, et demeure encore comme la seule et unique source d’éducation.

L'image de l'éducateur autoritaire, stricte et sévère face à des élèves soumis et souvent punis demeurent pour certain un idéal qui garantie une meilleure éducation pour ces mômes. Mais à présent un regard fort critique vise ce dogme, celui d'un penseur viennois qui est Ivan ILLICH qui a avancé une réflexion radicale sur l'échec de l'enseignement à l'école considérée comme un outil de l'état pour hypnotiser les gens et leur faire croire que sans école il n'y a ni d'éducation, ni d'intégration dans la société. Avec ses arguments, ILLICH a permis aux esprits naïfs de se distancier de ce dogme et surtout développer un regard critique vis à vis de l'école avec ce qu'elle véhicule comme normes, contenus et styles éducatifs. Selon lui, L'éducation ne passe pas forcément par l'école. On peut très bien apprendre, s’instruire, se cultiver et se réaliser soi même sans pour autant assister à des cours très réglementés et qui d'avèrent des fois inutiles et ennuyants. L'école est une structure crée par la société et qui est considérée comme un lieu ou les hommes vont être homogénéisés et éduqués de telle sorte qu'ils deviendront conformes aux normes sociales et au-delà plus susceptibles d'êtres absorbés par la machine économique. En d'autres termes, l'école conditionne les êtres afin de mieux les manipuler. Les connaissances peuvent être acquises en suivant des formations et surtout en s'abandonnant à la pratique sur terrain comme dans l'exemple des artisans.

On devrait enfin avec l'école, vu que par conditionnement que celle ci représente à nos yeux l'éducation. Et vu le niveau éducatif qui se détériore jour après jour dans nos écoles, faudra vraiment repenser à ce qu'a dit ILLICH y a plus de 30 ans une pensée qui est aujourd'hui d'actualités. Et que l'avenir du pays est entre les mains des petits. Alors réfléchissez!

- Je vous invite à lire le fameux livre de IVAN ILLICH "une société sans écoles" un petit livre facile à lire mais contenant tellement d'informations et d'idées nouvelles qu'une relecture s'imposera aussi naturellement.