lundi 26 mars 2012

La boucle est bouclée … et ce fut un succès pour RESO (Mon expérience en tant que médiateur-formateur)


La semaine dernière on a pu enfin achever une session entière à savoir 5 ateliers de la valise de l’employabilité « الفرصة ليك ». Après un travail acharné, des journées de conceptions interminables, certes on avait un support pédagogique blindé, mais on est parti du principe que ce qu’on va donner aux jeunes doit être différent de ce qu’ils ont l’habitude d’avoir. Des formations en bloc, des formations qui demandent plus qu’une tasse de café, et une pédagogie d’animation à l’ancienne qui imprègne les lieux d’un ennui énorme. RESO (Relais pour l’Emergence d’une jeunesse Sociale Organisée) a voulu rompre avec la notion de formation classique. Et puis on a opté pour des ateliers très ludiques, lors desquels les participants, les jeunes sont auteurs, actifs, et surtout partie prenante dans l’évolution du contenu qu’on leur propose. L’expérience était très riche, des jeunes de différents niveaux socio-professionnels, des étudiants, des chômeurs et aussi des travailleurs-salariés, à chaque fois, à chaque atelier la dynamique était différente. Les jeunes chacun avec son expérience, avec ses ambitions et attentes mais surtout avec ses déceptions par rapport au monde du travail. Ce qu’on a pu remarquer aujourd’hui auprès des jeunes tunisiens, c’est la déception quasi-totale et le désespoir qui s’incruste peu à peu. Certes que ce que propose RESO n’est pas un travail immédiat, mais un coup de pouce, de l’espoir et surtout un encadrement grâce à des ateliers de formations. Nos ateliers commencent par « un autodiagnostic des compétences » vu qu’aujourd’hui est très important pour un jeune de connaître ses propres compétences, ce qu’il peut donner et le plus qu’il peut apporter. Ensuite on continue avec un atelier de « comment créer un C.V » loin du réflexe du copier-coller, le jeune sera capable de créer son propre C.V customisé de telle sorte qu’il met en valeur ses compétences, ses formations et ses expériences professionnelles. Par la suite on enchaine avec « comment rédiger une lettre de motivation » pour arriver aux « techniques de recherches d’entreprises » et finir avec « Réussir son entretien d’embauche ». Cette phase test nous a permis avant tout de partager notre travail de conception des ateliers auprès des jeunes, notre première cible, de recueillir leur avis et sur le contenu pédagogique et sur l’animation de l’atelier. En tant que médiateur, j’ai pu reconnaître mes limites, mettre l’accent sur les points à améliorer et vivre l’expérience d’un animateur et mettre en valeur mes qualités communicationnelles. La fatigue s’est dissipée une fois que j’ai eu des feedbacks positifs mais aussi des critiques constructives des professionnels de l’animation. Ceci n’est que le début, dorénavant les ateliers seront réalisés en forme de session, afin de permettre à des jeunes des différentes régions de profiter, de s’instruire, de s’améliorer, d’augmenter ses chances d’employabilité et surtout de nous faire part de leurs expériences qui affrontées à nos expériences ne feront qu’aspirer à un avenir meilleur. 
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vendredi 9 mars 2012

A-t-on besoin d’une journée de fête pour reconnaitre la valeur d’une femme ?



Le 8 mars a été baptisé la journée internationale des femmes depuis 1977 par les nations unies. C’est une journée lors de laquelle les associations, les groupes militants et les organismes concernés font un bilan général des exploits qu’ils ont pu réaliser, et surtout faire entendre leurs revendications dans le but d’améliorer la condition de la femme dans le monde entier et lui garantir ses droits. Ceci est une noble action de la part des UN mais la situation de la femme dans le monde et plus précisément dans le troisième monde est-elle dans un état qui nous permet de fêter cette journée. Et qu’allons-nous fêter ? Une question. Les femmes continuent à être mutilées, excisées, agressées, tuées, violées, défigurées, mariées avant l’âge de puberté et chosifiées. On peut me juger de pessimiste mais quand je vois une petite fille mariée à l’âge de 11 ans, et quittant ce monde de brutes à l’âge de 13 ans en mettant au monde un enfant au Yémen ou une femme défigurée par l’acide soit parce qu’elle refuse un prétendant, soit parce qu’elle trouve du mal à assouvir les besoins sexuels pervers de son époux en Inde. Sans citer les exemples qui me dépassent d’abus sexuels, de violence conjugale, de divorces abusifs. La femme souffre. Elle souffre de la plus grande étiquette qui lui colle à la peau depuis la nuit des temps, celle d’une domestique muette qui n’a qu’à être bonne, disponible pour son mari et ses enfants. Les choses sont entrains de changer mais pas avec la vitesse qu’il faut. La femme souffre. Celle qui donne vie, qui conçoit, qui aime, qui soutient, qui endure mérite une meilleure condition, un traitement de faveur. Je ne plaide pas pour une égalité mais juste une reconnaissance à sa juste valeur. Jusque-là unissons-nous et cessons de fêter … la femme vaut plus qu’une simple journée de fête.