vendredi 9 mars 2012

A-t-on besoin d’une journée de fête pour reconnaitre la valeur d’une femme ?



Le 8 mars a été baptisé la journée internationale des femmes depuis 1977 par les nations unies. C’est une journée lors de laquelle les associations, les groupes militants et les organismes concernés font un bilan général des exploits qu’ils ont pu réaliser, et surtout faire entendre leurs revendications dans le but d’améliorer la condition de la femme dans le monde entier et lui garantir ses droits. Ceci est une noble action de la part des UN mais la situation de la femme dans le monde et plus précisément dans le troisième monde est-elle dans un état qui nous permet de fêter cette journée. Et qu’allons-nous fêter ? Une question. Les femmes continuent à être mutilées, excisées, agressées, tuées, violées, défigurées, mariées avant l’âge de puberté et chosifiées. On peut me juger de pessimiste mais quand je vois une petite fille mariée à l’âge de 11 ans, et quittant ce monde de brutes à l’âge de 13 ans en mettant au monde un enfant au Yémen ou une femme défigurée par l’acide soit parce qu’elle refuse un prétendant, soit parce qu’elle trouve du mal à assouvir les besoins sexuels pervers de son époux en Inde. Sans citer les exemples qui me dépassent d’abus sexuels, de violence conjugale, de divorces abusifs. La femme souffre. Elle souffre de la plus grande étiquette qui lui colle à la peau depuis la nuit des temps, celle d’une domestique muette qui n’a qu’à être bonne, disponible pour son mari et ses enfants. Les choses sont entrains de changer mais pas avec la vitesse qu’il faut. La femme souffre. Celle qui donne vie, qui conçoit, qui aime, qui soutient, qui endure mérite une meilleure condition, un traitement de faveur. Je ne plaide pas pour une égalité mais juste une reconnaissance à sa juste valeur. Jusque-là unissons-nous et cessons de fêter … la femme vaut plus qu’une simple journée de fête.


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